29 octobre 2012

Coupe de la Caraïbe : élimination de la Guadeloupe

La Guadeloupe n'a pas pu sortir de son groupe cette semaine dans la Coupe de la Caraïbe : défaite contre la République Dominicaine, victoire contre Porto Rico, et match nul contre la Martinique. Résultat, pas de Gold Cup (équivalent de l'Euro de foot pour la zone CONCACAF, je le rappelle ; voir mon post de 2010) pour les Gwada Boys, malgré des matches disputés sur notre sol.

Grosse déception du toujours excellent capitaine Stéphane Auvray, qui ne connaît pas, mais alors pas du tout la langue de bois ! Voir la vidéo sur le site de France Antilles. Si tous les pros parlaient comme ça, qu'est-ce que ce serait bon le foot !


26 octobre 2012

Les coupures d'eau... pa ni dlo !

Avec le passage de la tempête Raphaël il y a une dizaine de jours, il y eut de nombreuses inondations dans plusieurs secteurs de la Guadeloupe. Une des conséquences des pluies diluviennes fut la rupture de certaines canalisations anciennes. Dès le lendemain, il a donc fallu les remplacer et... couper l'eau pendant ce temps ! C'est ainsi que j'ai eu une coupure ici à Trois-Rivières la semaine dernière entre lundi soir et jeudi matin. Bon, ce n'était pas dû à la tempête mais au remplacement d'un filtre à charbon (notons ici un manque d'honnêteté intellectuelle de la part du Gwada blogger)... Mais tout de même, ce n'est pas très amusant de tout faire avec des bouteilles et des seaux d'eau (remplis au préalable et stockés dans la cuisine, puisque depuis que nous sommes ici, les coupures d'eau sont récurrentes), puis d'aller les remplir et de prendre une douche chez des amis avec son sac de plage et sa serviette ! Vu qu'on transpire quand même pas mal (il fait encore 32 dans la journée, 26 le matin au soleil levant), ce n'est pas amusant du tout.

Mais bon, je dois me considérer comme chanceux, puisque dans le même temps, des amis de Gourbeyre n'ont pas eu d'eau pendant une semaine entière ! Là, c'était parce que le captage de la source de Moscou était cassé après Raphaël : les ravines ont débordé et ont déchargé leur lot de branches, boue, gazinières et vieux frigos. Ah oui, parce qu'ici, il n'y pas le tout-à-l’égout, mais le tout-à-la-ravine. Voilà, voilà, le civisme tout ça...

Bref, c'est un sujet d'actualité qui revient. Le problème vient de la vétusté du réseau, mais aussi du fait qu'il n'y pas de syndicat commun de distribution. Apparemment, d'après ce que j'ai entendu ce matin sur RCI, les édiles percevraient quelques émoluments en étant directeurs de syndicats locaux. Encore une fois, il s'agit d'un problème politique... ah, et puis de compétence aussi.

13 octobre 2012

L'épandage aérien en Guadeloupe

Après le scandale du (ou de la...) chlordécone, celui de l'épandage aérien. Les producteurs de bananes utilisent en effet ce procédé de pulvérisation d'insecticide par hélicoptère ou avion sur les parcelles de bananiers pour éviter la prolifération d'un champignon relativement nouveau (la cercosporiose noire, voir photo ci-dessous) et qui se développe avec l'humidité entre les feuilles bananier et se propage avec le vent ensuite.
 
Ces derniers mois, on a donc assisté à un combat entre les producteurs voulant prouver leur bonne foi (le produit ne serait pas toxique, les pulvérisations sont très limitées et contrôlées...) et les associations écologistes (le produit est toxique, les producteurs n'offrent pas toute la transparence exigée, le produit est déversé sur des parcelles déjà fortement polluées...).

Ce qui pose problème, c'est la présence de banole comme composant des mixtures. L'Etat a reconnu la toxicité du produit, mais avait accordé une dérogation aux producteurs des Antilles pour pouvoir l'utiliser. Tiens, tiens, comme pour le chlordécone...

En fin de semaine dernière, le tribunal administratif de Basse-Terre a jugé ce produit toxique (des études scientifiques l'ont montré) et a suspendu l'utilisation des produits, au grand dam des producteurs. Et là, Victorin Lurel (ministre des outre-mer) et l'Etat sont entrés en jeu... en faisant appel de cette décision !


Je me rappelle du passage de l'avion lorsque j'habitais sur les hauteurs de Capesterre... j'évitais d'aller courir dans les champs de bananier le jeudi soir pour ne pas me faire pulvériser tel Cary Grant dans North by Northwest !

Affaire à suivre...