23 juillet 2010

Gwada warrior in da Big Apple

Certains d’entre vous l’ont probablement appris, notre préretraité national Thierry Henry a signé un contrat avec le club de football de New York, les New York Red Bulls (ex Metro Stars), comme Djorkaeff il y a quelques années, ou encore David Beckham aux Los Angeles Galaxy.
Profitant de quelques semaines de vacances dans ma « résidence secondaire » de Manhattan, j’ai pu voir que notre compatriote guadeloupéen faisait les gros titres dans le domaine du sport. C’est devenu LA grosse attraction du club de foot (pas de la ville, tout de même, le foot restant encore assez confidentiel).
Hier soir, je suis donc allé voir son premier match officiel dans la Red Bull Arena (le stade est situé à Harrison, dans l’état du New Jersey, de l’autre côté de la rivière Hudson). Il s’agit d’un petit tournoi amical entre quatre équipes : les Red Bulls donc, Tottenham, le Sporting Lisbonne et Manchester City. Le premier match opposait l’équipe new yorkaise aux Spurs de Tottenham.
Henry était donc la star de cet événement, des maillots floqués à son nom étant vendus un peu partout dans l’enceinte du stade. Il a eu droit à de belles ovations lors de l’échauffement, de la présentation des joueurs des deux équipes, et à peu près à chaque fois qu’il touchait le ballon. Il nous a d’ailleurs régalés de quelques beaux gestes techniques : déviations, talonnades, ailes de pigeon… et… son tout premier but sous ses nouvelles couleurs à la 25ème minute ! Il n’aura joué que la première mi-temps, et Tottenham l’emportera finalement 2 buts à 1.
A noter qu’à côté de ces ovations, il aura aussi été hué : il y avait en effet bon nombre de supporters de Tottenham dans le stade, et ces derniers n’aiment pas trop les joueurs ou anciens joueurs du club rival et ennemi d’Arsenal…

Voici quelques photos du stade et de la rencontre, ainsi qu'une vidéo de son but.

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02 juillet 2010

Sé vyè kaz-la ka brilé !

Petit coup de gueule suite à un accident survenu il y a quelques jours. En effet, l'immeuble Sarkis où se trouve la librairie Saint-John Perse à Pointe-à-Pitre a presque entièrement brûlé suite à un incendie. Ce dernier serait dû à un court-circuit électrique.

Il faut savoir que de nombreuses communes de Guadeloupe (PAP, mais aussi Basse-Terre, Capesterre ou Le Moule) possèdent de vieux bâtiments en bois, très jolis, mais absolument abandonnés, sauf par quelques squatteurs... Le problème de l'indivision empêche en effet toute solution de vente ou de restauration desdits bâtiments, et les municipalités sont impuissantes. Enfin, les branchements électriques sont vétustes. Au-delà du fait qu'un incendie peut faire des victimes, c'est toute une partie du patrimoine architectural local (et on n'a déjà pas grand chose) qui part en fumée régulièrement.

Il serait peut-être temps de faire quelque chose pour ces cases urbaines, véritable mémoire de la Guadeloupe d'antan...

Et puis tant que j'y suis, il faudrait aussi arrêter la faim dans le monde.

01 juillet 2010

Encyclomerveille d'un tueur

Sous ce titre alléchant se cache le nom d'une nouvelle bande-dessinée (enfin, publiée fin 2009, mais parfois, je retarde un peu...) qui m'a été présentée par Elisa, la grande prêtresse ès bandes-dessinées....

Le scénario est de Patrick Chamoiseau, et le dessin ainsi que les couleurs du célèbre Thierry Ségur (auteur, entre autres, des Légendes des Contrées oubliées).

Le tome 1 ("L'orphelin de Cocoyer Grands-Bois") nous présente donc le début de ce qui se veut être une saga. Il s'agit de l'histoire d'un orphelin qui, à la mort de ses parents tués par un puissant monstre, est recueilli par un fossoyeur. Celui-ci est aussi un gardien et un guerrier. En effet, le monde devient de plus en plus chaotique, l'ordre tend à disparaître, et des failles se créent entre le monde des aveuglés (le monde réel, des vivants) et le monde de la merveille (l'au-delà), laissant surgir son lot de monstres créoles ou pas qu'il faut gentiment (ou pas) prier de rentrer chez eux. Le fossoyeur se révèle donc comme un mentor pour l'orphelin qui, lui, laisse évidemment présager de grandes qualités de clairvoyance...

Vous l'aurez compris, il s'agit d'une BD fantastique qui mêle horreur gothique et monde imaginaire créole. La base du scénario n'a rien de très original (un jeune orphelin initié par un vieux guerrier/sorcier se révèle très doué ; les monstres de l'au-delà envahissent notre monde et il faut les renvoyer), le pitch ressemblant à celui d'un Dellamorte Dellamore créole. Ce qui fait véritablement la qualité de cette BD, c'est bien sûr le dessin imparable de Thierry Ségur, comme ses magnifiques couleurs, mais aussi l'univers antillais, les références de Patrick Chamoiseau et sa langue. Le découpage des cases est par ailleurs très dynamique et particulièrement lisible.

A lire absolument !

Ci-dessous, une des premières planches.