23 octobre 2006

La cantoche

Au début, j'étais un peu scandalisé qu'il n'y ait pas de cantine dans mon bahut, ni pour les élèves, ni pour les profs. Je me disais : "c'est vraiment le tiers-monde de l'éducation nationale!". Et puis, dès le début, j'ai fait connaissance avec un bon groupe de jeunes profs (entre 25 et 32 ans) qui m'ont dit qu'ils se retrouvaient régulièrement derrière le collège, à 5 mn, dans un petit "resto" tenu par la fameuse Roseline. Il s'agit en fait d'un petit stand dans lequel elle fait la cuisine et sert des boissons. Tous les jours, elle fait un plat principal servi avec une grosse assiette de légumes pour 6,50 euros. On peut aussi prendre les sandwichs habituels dans ce genre de resto. Voici une première photo du stand, en arrivant du collège. On peut déjà y voir mes trois collègues en train de commander, comme des morfalous (c'était aujourd'hui, à midi, et ils m'avaient même pas attendu!).

Attablés de la sorte, nous avons sous nos yeux un paysage de rêve... le bord de mer de Capesterre-Belle-Eau. Jugez par vous-mêmes...

Voici tout d'abord ce que l'on peut voir sur la gauche :














Puis, au centre (avec la silhouette de Marie-Galante au fond) :
Et enfin, sur la droite (on peut voir les Saintes) :

17 octobre 2006

Les bébêtes de Guadeloupe














La Guadeloupe ne serait pas ce qu'elle est sans ses bébêtes. Je ne parlerai pas ici des animaux divers (chiens et chats écrasés -c'est le sport national, ou alors un concours ; j'ai déjà un chat sur la conscience-, vaches sur les routes, cabris un peu partout, iguanes qui traversent les routes, crabes, cochons que l'on entend se faire égorger à 7h du mat -c'est du vécu, là... eh oui, avec quoi on fait le boudin créole??- etc...), mais bien des insectes, cette catégorie du règne animal qui doit bien servir à quelque chose, sinon, pourquoi seraient-ils aussi nombreux? Foin de considérations philosophiques. Je passerai outre les "classiques", les moustiques (qui en veulent beaucoup à mes pieds...) , et les ravets (ou cafards, ou blattes, qui grouillent dans le noir, dans les coins les plus cachés...heureusement, je n'en ai pas beaucoup ici, contrairement au gîte de Bananier). Je parle de ces insectes surprenants, telle cette chenille improbable, ou cette sauterelle. Il y a aussi les scarabées qui viennent mourir le ventre en l'air dans ma maison, le soir, attirés par la lumière. Heureusement, pour me débarasser des insectes crevés, il y a les fourmis, très efficace en nettoyage! Hélas, très efficaces aussi pour se précipiter sur la moindre miette oubliée sur la table, ou sur le moindre paquet de biscuits non rangé dans le four/frigo.
Et puis, de temps à autre, il y a aussi ces invasions soudaines de moucherons (dues au temps? à la pression?), qui grouillent sous les lampes, et qui viennent mourir dans mon évier, comme leurs amis les scarabées et les papillons de nuit.
Heureusement, pour nettoyer tout ça, il y a les gentilles grenouilles. Bon, elles sont un peu assourdissantes entre 18h et 6 heures du matin. Mais elles sont supposées manger les insectes. Parfois, on se fait un peu peur mutuellement, comme quand elles se glissent malicieusement sous mon éponge et que je les touche en la prenant. Parfois, je les écrase (comme ce matin, en me levant aux alentours de 5h30 comme tous les matins, l'oeil vif et le pas alerte). Ca fait "sprotch". Celle de la photo a même pondu ses oeufs sur ma fenêtre! Comme c'est mignon! Le lendemain, les fourmis avaient bouffé tous les oeufs.
Et puis, pour finir, laissez-moi vous présenter mes grands amis, les anolis. Ce sont des lézards que je ne me lasse pas d'étudier. Ils sont partout. Dehors, sur les murs, et dedans. Ils sautent sur les murs, se courent après, vous regardent de leur oeil luisant lorsque vous vous approchez pour faire connaissance, et se placent très intelligemment sous les lampes de la terrasse, là où tous ces cons d'insectes vont se mettre. Le garde-manger, quoi. Les anolis ont plusieurs couleurs, du vert très sombre au vert fluo avec des motifs orange. Certains d'entre eux gonflent un appendice orange sous leur gorge (parade amoureuse? communication?).

Tout cela est fascinant. Dès que je découvre d'autres bébêtes, un nouveau post...

15 octobre 2006

La pointe des châteaux

Ce samedi, nous sommes allés jusqu'à la pointe des châteaux, qui est le point le plus à l'est de la Guadeloupe. Il s'agit d'un endroit très sauvage, où il n'y a rien, avec ses falaises exposées au vent et qui subissent les assauts de l'Atlantique. On dirait plus la côte bretonne que les Antilles! Sauf la température... Il nous a fallu à peu près une heure et quart pour aller là-bas, tout au bout de la Grande-Terre.
Sur la première photo, on peut voir la plage de la pointe des châteaux (on ne peut pas s'y baigner, c'est beaucoup trop dangereux!), avec, derrière, la Désirade. Il y a juste une immense croix au sommet, où nous sommes allés ensuite. La photo d'après a été prise de là-haut, et l'on peut donc voir le bout de la pointe des colibris, et l'île de la Désirade au fond. Panorama très impressionnant... C'est là que nous avons pique-niqué. Cool!
Après ça, nous sommes repartis sur la pointe des châteaux, et nous sommes allés nous baigner et plonger un peu à l'anse à la gourde, une grande plage super sympa. Encore une journée bien remplie et bien sportive!
Et pour finir, nous sommes passés par la Maison de la noix de coco, sur la route du retour, près de Saint-François, un très joli magasin d'artisanat local où tous les objets sont fabriqués avec de la noix de coco. C'est un peu cher, mais très joli. J'y ai acheté deux petits objets de décoration.

11 octobre 2006

Les chutes du Carbet (enfin, la deuxième...)

Dimanche dernier (le 08 octobre), toujours avec mon collègue T., nous sommes allés voir la deuxième chute du Carbet. Les chutes du Carbet sont au nombre de trois, et elles se situent sur la commune de Capesterre-Belle-Eau, dans la montagne, à l'intérieur du parc national de la Guadeloupe. Petite précision à ce sujet. Il n'existe en France que 7 parcs nationaux (tous les autres sont "régionaux") : la Vanoise, le Mercantour, les Pyrénées, Port-Cros, les Ecrins, les Cévennes, et la Guadeloupe. Cela montre bien l'importance de ce label, et l'aspect exceptionnel de ces lieux. J'ai la chance, à Capesterre, d'habiter à 10 mn de voiture d'un de ces parcs...
La deuxième chute est la plus accessible. On peut y aller en marchant sur un chemin aménagé dans la forêt tropicale humide, fait de marches en bois et de ponts. Il faut 20 mn de marche pour s'y rendre, en traînant un peu. Donc, pas vraiment une randonnée. Les autres chutes sont plus difficiles d'accès, surtout depuis le tremblement de terre de 2004. Nous nous y rendrons à coup sûr un jour. Sur la photo ci-dessous, on peut voir la chute,. Pour le coup, c'était un peu acrobatique (et pas forcément autorisé par la préfecture...). Mais c'était le seul moyen d'avoir une photo potable, le pont suspendu se situant en face de la chute étant condamné. J'étais déjà allé voir la chute en août, dès mon arrivée (c'est un des endroits les plus connus de Guadeloupe, la fierté de tout capesterrien). Et c'est toujours aussi spectaculaire. Et cette fois-ci, la chute était encore plus visible. Belle photo, non?


10 octobre 2006

Plongée aux Saintes

Non, je ne radote pas... Eh oui, encore de la plongée, et encore les Saintes! Pour ceux qui douteraient de la beauté de cet archipel, voici encore quelques photos. Avec mon collègue T., nous sommes allés plonger aux Saintes (réputées pour leurs spots de plongée magnifiques) samedi dernier (le 07 octobre). Moi, c'était déjà mon deuxième voyage là-bas. Ca m'a donc permis de découvrir une autre partie de l'île. Nous sommes allés plonger autour du Pain de Sucre (oui, comme au pays de Marmolinho), ce petit rocher qui sort de l'eau et que l'on peut voir sur la photo de mon précédent post sur les Saintes (c'est le petit rocher tout à droite sur la photo du centre où l'on peut voir la baie avec deux bateaux à moteur). C'est un endroit très réputé pour le snorkelling. J'ai donc pu y étrenner mon nouveau matos de plongée. Auparavant, j'avais acheté un kit masque/tuba/palmes à Cora (chaîne de supermarchés ultra-marins (=de l'outre-mer)) à Basse-Terre. 19 euros, des palmes merdiques, un masque qui prend l'eau et la buée... Je suis donc allé à Décathlon, à Baie-Mahault, pour acheter un kit de tueur. 42 euros, pour du super matos! Il fallait bien ça... Ci-dessous, une photo sur la route (marche très sportive, surtout avec 34°C...) qui mène au Pain de Sucre, avec ce dernier au fond. Notez la couleur turquoise très attrayante au pied du rocher.


Sur la photo suivante, on peut voir le ponton de la plage du Pain de Sucre, petite plage très jolie, qui se mérite, et d'où nous sommes partis nager autour du Pain de Sucre pour en admirer les fonds.


Et sur cette dernière photo (pour la route), le port de Terre-de-Haut vu du bateau, au moment du départ.

01 octobre 2006

Plongée à Vieux-Fort

Hier, nous sommes allés plonger (avec mon collègue -sens français et sens marseillais- T.) à Vieux-Fort, le petit village absolument magnifique tout au sud de la Guadeloupe, là où l'Océan Atlantique rencontre la Mer des Caraïbes. Quand je dis "plonger", c'est plutôt ce que l'on appelle techniquement le "snorkelling" (oui, comme les Snorks...), c'est-à-dire masque, tuba, palmes. Pour la vraie plongée avec bouteilles et tout et tout, j'irai plus tard faire mon baptême dans un club. Voici quelques photos de ce que l'on peut voir sur la route qui va de Trois-Rivières à Vieux-Fort.
Sur la photo suivante, le phare de Vieux-Fort, qui est le point le plus méridional de la Guadeloupe. Bon, il est un peu tagué... Et il y avait beaucoup de véliplanchistes à l'oeuvre, grâce au vent qui soufflait.

Sur la photo suivante, l'endroit où nous avons plongé. Nous sommes allés de ce petit port jusqu'au phare, la plongée ayant durée 1h45 environ. Cet endroit n'est pas indiqué comme un spot de plongée sur les cartes touristiques, car il n'est pas très connu et ce n'est pas le meilleur endroit. Tout de même, les fonds étaient très beaux et très poissonneux. Nous avons vu des éponges, des gorgones, des poissons-perroquets, des poissons-pierres, deux murènes agressives, et d'autres poissons dont je ne connais pas le nom (il faudra que j'achète un petit guide de la Guadeloupe sous-marine...) : jaunes, bleu vif avec des pois vert fluo (si si...), jaunes rayés de bleu etc... Ce n'était pas encore Nicolas Hulot, mais pour une première plongée, c'était déjà vraiment pas mal!