10 septembre 2016

L'hibernation de l'iguane ?

Un seul post en cet an de grâce deux mil seize... Le Gwadiary est-il en hibernation ? Que nenni, fidèle lecteur (tu es toujours là, je le sais) ! Juste une panne d'inspiration, et d'autres activités à côté (genre, le boulot). J'espère pouvoir poster un peu plus souvent en cette fin d'année (allez, on va dire que c'est une bonne résolution de rentrée).

Et quoi de mieux pour marquer ce retour qu'un post littérature ? Je viens en effet de finir Le Cri muet de l'iguane de Daniel Picouly (mais si, ce présentateur télé d'origine martiniquaise qui avait une émission culturelle en deuxième partie de soirée dans laquelle il invitait des personnalités dans un bar parisien ? "Café Picouly" !). C'est aussi un écrivain réputé (plusieurs prix, et non des moindres, à son actif). Celui-là est son dernier roman.

La base de l'histoire est simple : Daniel Picouly revient sur sa généalogie familiale (après avoir parlé de ses parents dans un précédent ouvrage), et en particulier sur son grand-père paternel martiniquais, Jean Jules Joseph Picouly. Cet aïeul est connu dans la famille pour être un héros de 14-18. Mais... mais est-ce la vérité ? Où sont les documents pouvant prouver tout cela ? L'auteur s'est ainsi livré à un travail de recherche sur ces Martiniquais ayant participé à la Grande Guerre, pour trouver des traces de son grand-père. Et il est allé de surprise en surprise, le récit ménageant au lecteur pas mal de péripéties passionnantes.

Je me disais : "Encore une énième histoire de généalogie de famille antillaise "an tan lontan", comme on en voit trop souvent chez les auteurs martiniquais comme guadeloupéens !" Mais je me suis assez vite rendu compte que ce roman avait une véritable originalité, et une personnalité propre. La narration tout d'abord ; l'angle de la guerre de 14-18, plutôt intéressant ; le style de l'écrivain que j'ai beaucoup apprécié (il aime les formules qui font mouche ! Et elles font mouche !) ; son regard sur la Martinique du début du siècle et sur cet aïeul finalement éloigné et pas assez connu... Vivement conseillé ! Le petit extrait traditionnel :

"En ce temps où on envoie au massacre sans honte ni discernement, des homme sont dispensés de guerre : les pères de six enfants et plus. Ce privilège de braguette provoque en Martinique une fulgurante épidémie de reconnaissances impromptues. Un prurit saisit des étourdis soudain pris de remords. La mémoire leur revient. Ils ont oublié de reconnaître leurs enfants. Ces pauvres hères s'en vont bourrelés d'un peu d'argent et de beaucoup de rhum frapper aux portes des voisines pour confesser leur paternité à des femmes qu'ils ne connaissent pas même de vue, à propos d'enfants qu'ils n'ont jamais croisés. Il ne faut que six enfants, mais certains reconnaissants dépassent ce seuil, par précaution ou par esprit de compétition. Il naquit de véritables champions de cette forme de lapinisme rétroactif."

27 février 2016

Coupe Davis France-Canada, ils sont là !

L'équipe de France de tennis est arrivée mercredi en Guadeloupe. Vivement le week-end prochain, j'ai mes billets ! Petite photo prise dans France Antilles.


28 novembre 2015

L'habitation La Mahaudière

Pour les journées du patrimoine en septembre, je suis comme souvent allé visiter un lieu qui n'est pas ouvert au public en temps normal. Cette année, l'habitation La Mahaudière sur la commune d'Anse-Bertrand. La visite était assurée par un historien de la DRAC, ainsi que par plusieurs lycéens du Lycée Hôtelier du Gosier dans le cadre de leur cursus. Tout cela s'est très bien passé, les jeunes faisant de leur mieux, woulo !

Cette ancienne habitation sucrière est désormais propriété du conseil général de la Guadeloupe, qui met un peu de temps à réhabiliter le site. Le moulin est notamment devenu une chapelle investie par des gens du coin qui y ont fait des travaux totalement illégaux. Apparemment, la justice a été saisie. Affaire à suivre... Il est bien que les gens se réapproprient un lieu historique et de mémoire, mais dans le respect des lois.

Ce lieu est aussi connu pour un procès retentissant en 1840 (voir le lien).

Il ne reste pas grand chose de l'habitation malheureusement. Voici quelques photos.
Le guide en pleine explication
Un morne, du vent, des éoliennes
Le moulin devenu chapelle
Quelques ruines investies par un figuier maudit

26 septembre 2015

Le Mémorial ACTe

Mieux vaut tard que jamais. Début juillet, je suis allé visiter ce nouveau musée lors de sa semaine d'ouverture (à 5 euros pendant quelques jours, après une première journée gratuite). Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit du premier musée de l'esclavage dans la Caraïbe, situé sur l'ancien site de l'usine Darboussier à Pointe-à-Pitre. Ce musée est un des gros projets du conseil régional, et a suscité pas mal de polémiques avant son ouverture même : coût exorbitant de la chose, pseudo-historiens locaux tentant de refaire l'Histoire en disant que les Africains n'y étaient pour rien dans la traite négrière et que donc une telle information ne devait pas être montrée dans le futur musée... Bref, tout un tas de "malpalan", de "kok a bèl poz" essayant de se mettre en avant et de créer la polémique. De mon côté, j'attendais l'ouverture avec curiosité, et une bonne dose d'optimisme quand même !

Eh bien, je n'ai pas été déçu. L'architecture du bâtiment est plutôt belle, le site magnifique et bien aménagé (la boutique et le restaurant ne sont pas encore ouverts). Voici quelques photos de l'extérieur.
L'avant du bâtiment

Vers l'entrée

Vue sur la Basse-Terre et le Port Autonome à l'arrière du bâtiment

La queue pour entrer

L'arrière du bâtiment

La passerelle allant vers le morne de la mémoire
Quant à l'intérieur, il est organisé de manière historique et chronologique, les salles se succédant sur deux allées autour d'un couloir central. La visite dure environ 2h si on essaye de bien tout lire (j'avoue, je n'ai pas tout lu, mais je compte y retourner ! J'en ai laissé pour plus tard quoi...). La qualité de ces salles est inégale à cause d'une nécessaire vulgarisation pour que tout le monde puisse apprécier, mais l'ensemble est très moderne et bien fait. On y apprend pas mal de choses somme toute. Il y a même une salle à la gloire de la franc-maçonnerie... hum... la loge locale aurait-elle participé au financement ? Mystère...

Il est interdit de prendre des photos de l'intérieur, mais comme je suis un pirate de l'espace, en voici quelques-unes.
Une intéressante sculpture par un artiste contemporain

Une des salles

Idem. Le livre est projeté et on peut en tourner les pages à partir de la table. Bonjour madame...

Le couloir central avec les salles de part et d'autre
Ce musée n'est donc évidemment pas parfait, mais il a le mérite d'exister (nous n'avions rien de tel ici) et d'être bien conçu dans l'ensemble. Une visite que je conseille donc (15 € tout de même). Les jours de pluie, en Guadeloupe, il y a désormais autre chose que l'aquarium de la marina !

30 août 2015

L'île aux bokits

Retour sur le blog après quelques semaines de vacances. Apparemment, le mois d'août a été prolifique, puisque mon blog a eu plus de 5000 visites, record explosé ! Bon, la plupart étaient en provenance d'Irlande, ce qui me paraît louche... je soupçonne donc des visiteurs du genre spammers... Anyway, if my Irish visitors like my blog, i invite them to leave a comment ! This is a friendly blog, after all...

Sinon, une petite photo prise à Paris durant ces vacances, rue de Lappe dans le XIème arrondissement. Avec L'île aux bokits, la Guadeloupe est partout ! Bon, je n'y ai pas mangé, n'étant pas à Paris pour manger des bokits.


17 juillet 2015

Réintroduction du lamantin en Guadeloupe, suite (et pas fin...)

J'ai évoqué la réintroduction de cet animal à plusieurs reprises dans ce blog. Lu aujourd'hui même dans France Antilles : ça se complique, le dossier brésilien ayant achoppé. Du coup, tout est prêt, sauf les lamantins... Affaire à suivre...

07 juin 2015